Le Président de la cour suprême du Tchad a reçu la Mission d’accompagnement de la CEEAC en République du Tchad
Ndjamena(Rép. du Tchad), le 07 mai 2021– deux jours après le Président du Conseil Militaire de transition(CMT), le général des corps d’Armée son Excellence Mahamat Idriss Déby, la Mission d’Accompagnement de la CEEAC en République du Tchad conduite par le professeur Evariste Mabi Mulumba, ancien Premier Ministre de la République Démocratique du Congo et chef de la Mission Internationale d’Observation Électorale de la CEEAC lors de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 a été reçue ce matin par le Premier Président de la cour suprême de la république du Tchad monsieur Samir Adam Annour.
Au menu de leur entretien la situation sociopolitique au Tchad avant, pendant et après le décès brutal du Maréchal Idriss Déby Itno et la volonté très affichée de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale d’accompagner cet Etat membre de la Communauté, tel que le stipule les textes fondateurs de la CEEAC.
Dans son mot introductif, le chef de la Mission de la CEEAC a circonscrit les préoccupations de sa délégation autour des questions suivantes :
- Le climat qui a prévalu dans le pays avant la mort du maréchal Idriss Déby ;
- Les conditions dans lesquelles le président Déby a trouvé la mort ;
- Les tractations ayant conduit à la mise en place du Conseil Militaire de Transition(CMT) ;
- La durée de la transition et la publication de la charte de la transition ;
- Les relations entre le CMT et les autres forces vives de la nation ;
- Le CMT face à ses obligations internationales et bien d’autres.
Prenant la parole à son tour, le Président de la cour suprême du Tchad a placé la situation de son pays dans son contexte à savoir l’avancée annoncée des rebelles partis de la Lybie et qui convergeaient vers la capitale, l’intervention des forces armées tchadiennes appuyées par leur chef suprême le maréchal IdrissDéby Itno, puis les attaques des rebelles qui l’ont atteint mortellement. Après le décès du Président, les différentes tractations politiques entre les responsables du parlement et les forces armées ayant abouti à la mise en place du Conseil Militaire de Transition(CMT), la suspension de la constitution, la publication d’une charte et la désignation d’un gouvernement de transition. Tout ceci a obéi à une réalité exceptionnelle car a-t-il précisé, « à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ».
« Dans ces conditions purement exceptionnelles, il n’est pas exclu que des erreurs se soient glissées, mais croyez-moi, nous allons les corriger au fur et à mesure que la situation va s’améliorer », a promis monsieur Samir Adam Annour.
S’agissant de l’avenir du pays, le président de la cour suprême a déclaré que ;
Le Tchad devrait se doter d’un Conseil national de transition faisant office de parlement de transition ;
- D’autres institutions républicaines devraient continuer de fonctionner ;
- Les droits et libertés fondamentales des populations devraient être respectées ;
- Un dialogue national inclusif devrait être organisé avec la participation de toutes les forces vives de la nation ;
- La durée de la transition pourrait faire l’objet d’une discussion pendant le dialogue national.
Le président de la cour suprême s’est félicité de la forte implication de la CEEAC dans le processus de transition en cours en république du Tchad.