ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE L’AMBASSADEUR GILBERTO DA PIEDADE VERISSIMO, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE LA CEEAC A L’OUVERTURE DE LA XVIIIème SESSION DE LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CEEAC
Excellence Monsieur Ali Bongo Ondimba, Président de la République
Gabonaise, Chef de l’Etat, Président en exercice de la CEEAC
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats
membres de la CEEAC
Excellences Messieurs les Chefs de Délégation des Etats membres de
la CEEAC
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et les
Excellences les Représentants permanents des Organisations
internationales
Excellence Madame la Vice-présidente de la Commission de la CEEAC
Excellences Mesdames et Messieurs les Commissaires
Distingués invités
Mesdames et Messieurs en vos rangs, grades et qualités
Après plusieurs jours de travaux déjà avec les experts des Etats membres et
les Ministres réunis en leur Conseil, cette réunion au sommet est, sans aucun doute, le point d’orgue de cette XVIIIème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre organisation régionale. Elle m’offre l’occasion d’exprimer le plaisir que j’éprouve en retrouvant la plupart des Chefs d’Etat auxquels j’ai été récemment présenté dans les capitales de leurs pays respectifs. Qu’il me soit donc permis de les remercier une fois encore pour leur confiance et de les saluer avec la plus grande déférence possible.
Il ne fait aucun doute que le traité indique les axes et dessine les contours de la vision et du programme qui sont les vôtres en matière de réforme et
d’intégration régionale, et dont vous nous avez confié la mission, à mes
collègues et à moi-même au sein de la Commission, de mettre en œuvre. Il
est de coutume qu’un mandataire se retrouve avec ses mandats au début
d’un mandat pour échanger sur un éventuel programme et les conditions à la fois de la mise en œuvre de ce dernier et d’exercice du mandat visé. Cet
instant me semble être propice pour un tel exercice. Qu’il me soit donc permis, au nom de la Commission comme mandataire, de saisir l’opportunité de la présence des Chefs d’Etat et de Gouvernement ici, pour leur dire de vive voix ce que nous attendons des mandants que sont les Etats membres de la Communauté qu’ils représentent et ont l’honneur de diriger. Nous voulons leur dire aussi ce que nous nous engageons à donner en retour.
Excellences
Mesdames et Messieurs
La première chose est l’assurance que nous avons compris ce que Vous
demandent. La compréhension que nous avons de la mission que vous nous
confiée mérite d’être réaffirmée. Cette mission nous paraît double : la réforme institutionnelle et l’intégration régionale. Si l’on pouvait la réduire à une seule dimension, on parlerait d’une réforme institutionnelle en vue de la réalisation de l’intégration régionale en Afrique centrale. Sous mon leadership, cette Commission, composée de la Vice-présidente, des commissaires, Chefs de département et de l’ensemble des personnels, vous promet de mener la réforme que vous avez souhaitée à terme ou d’en poser les bases de manière à la rendre irréversible au terme de son mandat.
Mais pour y parvenir, elle a besoin de moyens, c’est-à-dire de ressources
aussi bien humaines, matérielles que financières. Sans des ressources
humaines et financières suffisantes surtout, les missions que vous nous avez confiées risqueront de tourner court. Nous prions et supplions donc nos Etats membres à faire preuve de cohérence en dotant la Commission des moyens dont elle a besoin. Ils ont collectivement souhaité la réforme en vue d’accélérer l’intégration. Il leur est maintenant demandé de mettre à
disposition les ressources nécessaires. En matière de financement de
l’intégration et de la réforme qui en est la condition, il y a lieu d’être audacieux.
Le pas de la contribution communautaire à l’intégration prévue dans le traité doit être une des priorités de la nouvelle présidence en exercice. Les
bénéfices que nos Etats tireront, à terme, de cet investissement dans la
réforme et l’intégration sont incommensurables. En effet, l’impact de
l’intégration sur l’accroissement de la richesse et l’amélioration des conditions de vie des populations des Etats de notre région est encore peu mesuré.
Excellences
Mesdames et Messieurs
La Commission qui vous demande des moyens aujourd’hui s’engage à la
reddition des comptes. La confiance dont la Commission a bénéficié des Etats membres appelle de sa part une obligation de résultats. Cette obligation de résultats devra s’appliquer aussi bien à la gestion financière qu’à la mise en œuvre des programmes. Et elle devra passer absolument par la mise en œuvre d’un système de gestion fondée sur la performance ou axée sur les résultats. Je m’engage à imprimer cette culture de la performance et des résultats au sein de la commission.
En plus de cette culture de la performance, j’essayerai d’encourager une
culture de la créativité et de l’innovation. Inséparables de la performance, la créativité et l’innovation l’ouvrent à des champs sans cesse nouveaux. Dans une région comme la nôtre, le processus d’intégration ne pourra que tirer profit d’une culture de la créativité et de l’innovation. En offrant un champ d’opportunités et de futurs possibles, ce processus ne peut que donner une chance à la manifestation de la créativité et de l’innovation.
Excellences
Mesdames et Messieurs
Permettez-moi de conclure ce propos par ce résumé. Si l’attribution d’une
mission est importante, elle ne suffit pas pour autant. Il faut aussi des moyens pour la réaliser. Autrement dit, à une mission des moyens appropriés pour la réaliser. De l’investissement qui se traduit par la mise à disposition des moyens, on attend des résultats. Ces résultats sont attendus des mandataires qui engagent d’une certaine manière leur crédibilité et honneur dans leur production. Telles sont les contours d’une sorte de contrat moral entre des mandants et des mandataires. Tel est le contrat moral que la Commission que je dirige veut conclure avec les mandataires que sont les Etats membres dont elle s’engage à ne pas décevoir les espoirs et attentes.
Je vous remercie de votre aimable attention.