Quelle Union douanière et quel plan d’industrialisation économique pour l’Afrique Centrale ?
Communication CEEAC
Libreville(Rép. Gabonaise), le 18 juillet 2023–Les experts des onze Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC) ont entamé ce matin leur réflexion sur l’Union douanière, la stratégie régionale de la Zone de Libre Echange continentale(ZLECAf) et le plan directeur d’industrialisation et de diversification économique de l’Afrique centrale. Pendant quatre jours, l’objectif de la rencontre de Libreville est de présenter les initiatives que la Commission de la CEEAC a entreprises dans la perspective d’accompagner les pays de la région à faire face aux divers défis endogènes et exogènes qui entravent le développement de la région et d’insuffler un nouvel élan au processus d’intégration économique et commerciale en Afrique centrale.
Deux allocutions ont été prononcées au cours de la cérémonie d’ouverture, à savoir, le mot de circonstance du Président de la Commission de la CEEAC, son Excellence Gilberto Da Piedade Verissimo, lu par le Commissaire Au marché commun, affaires économiques et financières M. François Kanimba et le discours d’ouverture du Ministre gabonais du commerce, des petites et moyennes entreprises Yves Fernand Manfoumbi.
Après avoir remercié les autorités gabonaises pour les facilités accordées dans la préparation et la tenue des présentes assises et salué les experts et les partenaires qui ont fait le déplacement de Libreville, la preuve de l’intérêt qu’ils accordent au processus d’intégration régionale, le Commissaire Kanimba a situé le contexte régional et mondial dans lesquels se tient la présente concertation, à savoir la mondialisation et la dynamique accentuée dans la formation des regroupements économiques, et la nécessité pour les pays d’Afrique centrale dont les économies sont extraverties et soumises constamment à des chocs exogènes de relever les défis pour leur intégration dans les économies continentale et mondiale.
Le Commissaire Kanimba a épinglé deux défis majeurs à relever : celui de l’intégration commerciale et de l’édification d’un marché commun régional porteur d’opportunités pour les entreprises et les populations, d’une part, et celui du développement des capacités productives nécessaires au renforcement de la compétitivité et du positionnement des économies sur les marchés régionaux et internationaux.
Dans son discours d’ouverture, le ministre gabonais du commerce, des petites et moyennes entreprises Yves Fernand Manfoumbi a tenu avant tout à saluer la « forte présence » des délégués venus des quatre coins de la communauté, la preuve selon lui du soutien et de l’importance portés aux initiatives de promotion économique au sein de la région et félicité la Commission de la CEEAC « pour avoir pris l’initiative d’organiser cette réunion qui prépare la première session du Comité Technique Ministériel Spécialisé Marché Commun, Affaires Economiques, monétaires et Financières qui se tiendra dans les prochaines semaines ». Jetant un regard rétrospectif dans l’histoire de la communauté, le membre du gouvernement gabonais a salué l’ambition des pères fondateurs qui ont eu l’initiative de créer le « territoire douanier unique dans lequel les populations et les entreprises pourraient tirer profit de l’énorme potentiel en terme des ressources naturelles dont regorgent tous les Etats de la sous-région. Il a ensuite évoqué la nécessité de déployer l’Union douanière dans la cohésion, afin que celle-ci contribue réellement au développement économique et social de nos Etats et qu’elle puisse générer des externalités positives pour l’amélioration des conditions de vie des populations.
De fil en aiguille, Yves Fernand Manfoumbi a tissé un lien entre l’opérationnalisation de l’Union douanière de la CEEAC et la prise en compte du contexte continental marqué par la mise en œuvre de la ZLECAf. Il a appelé les experts à faire preuve d’ingéniosité dans l’examen du projet de stratégie régionale de la mise en œuvre de la Zone de Libre Echange Continentale. Un appel que tous les participants semblent avoir bien entendu, puisqu’ils se sont mis rapidement au travail, juste après avoir posé pour postérité.