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Le Président en Exercice de la CEEAC introduit le tableau de bord automatisé sur l’éducation en Afrique Centrale à la Conférence de Haut Niveau sur l’Éducation en Afrique

New York(USA), le 20 septembre 2022 – Le Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), S.E. Gilberto da Piedade VERISSIMO et la Commissaire Kapinga Yvette NGANDU, en charge de la Promotion du Genre, Développement Humain et Social, ont pris part à la rencontre de haut niveau sur la transformation de l’Education en Afrique, en marge de la 77e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, au Bureau de l’Union africaine à New York, évènement facilité par l’Union africaine, l’UNICEF, l’UNESCO et la CEEAC.

Le Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), S.E. M. Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a pris part lui aussi à cette rencontre de haut niveau, aux côtés des chefs d’Etat du Sénégal, Ghana, Niger, Comores, du Président de la Commission de l’Union africaine. Cet événement dont le point d’orgue a été l’intervention du Président ce 20 septembre, se tient en marge du Sommet mondial sur la transformation de l’éducation (TES).

Cette réunion s’inscrit aussi dans le cadre du suivi de l’Agenda 2030 pour le développement durable, notamment l’objectif sur l’éducation (ODD 4), qui a pour but d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, avec un focus lors de ces assises sur la transformation de l’éducation dans le contexte africain.

Le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a profité de l’opportunité offerte pour parler de l’expérience de la République Démocratique du Congo et de la sous-région en termes de réalisations, de leçons apprises et des recommandations pour renforcer le financement de l’éducation afin de résoudre la crise de l’apprentissage en Afrique. Il est urgent d’agir dès à présent sur le capital humain pour renforcer la productivité et stimuler la croissance économique durable pour le développement de la sous-région, a-t-il déclaré.

Plus de la moitié des enfants d’âge préscolaire ne sont pas inscrits à l’école. Dans certains pays de la sous-région, la proportion peut atteindre trois enfants sur quatre. Or il est établi que l’accès au préscolaire a un effet positif pour la préparation aux autres niveaux d’éducation. A ceux-là il faut ajouter presque un enfant/adolescent de la CEEAC sur cinq d’âge primaire et premier cycle du secondaire qui est déscolarisé avec une privation atteignant presque la moitié dans certains pays. Ceci représente plus de 12 millions d’enfants et d’adolescents d’âge primaire et premier cycle du secondaire en dehors de l’école dont plus du tiers sont en RDCongo (4,3 millions). Quant aux jeunes de 15-24 ans, presque quatre sur dix ne sont ni à l’école, ni en formation, ni en emploi. En outre, moins d’un élève de la CEEAC sur cinq inscrits en fin d’école primaire maîtrise les compétences minimales en lecture et écriture. Cela représente plus de 4.5 millions d’élèves de fin primaire qui n’atteignent pas le seuil minimal de compétences. Cette situation touche d’avantage les filles, les enfants des milieux ruraux, ceux issus des familles les plus pauvres et ceux vivant avec des handicaps.

En moyenne les pays de la CEEAC allouent 15% des dépenses publiques à l’éducation. Ce qui est de 5 points de pourcentage inférieur à la cible de l’Union Africaine qui est de 20%. En plus les dépenses d’éducation ne sont pas équitablement réparties. Elles vont majoritairement aux niveaux les plus élevés laissant par exemple très peu pour le préscolaire, profitent plus aux enfants issus des familles riches que ceux issus des familles pauvres.

Aussi, pour retourner la tendance et résorber la crise de l’apprentissage en Afrique, quelques pistes sont proposées :

– Financer l’éducation à partir du développement des secteurs à forte productivité comme la culture, le tourisme, etc., qui permettront de produire des fonds propres, sur la base du prélèvement d’un taux sur la valeur ajoutée des biens ou services culturels produits ;

– Concevoir des Activités Génératrices de Revenus (AGR) dans le cadre de l’éducation ;

– Rendre autonomes les acteurs et les bénéficiaires des biens et services de l’éducation par le développement d’une culture en matière de financement et d’autofinancement de projets éducatifs.

– Renforcer la mobilisation des ressources internes

– Développer des partenariats publics-privés en faveur du financement de l’éducation,

Pendant leur séjour à New York, le Président en exercice de la CEEAC et le Président de la Commission de la CEEAC ont tenu une réunion bilatérale durant laquelle les questions liées au financement de l’éducation en Afrique centrale ont été évoquées, entre autres sujets. 

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