Ce 17 décembre 2021, à la demande de Son Excellence Monsieur Gilberto Da Piedade VERISSIMO, Président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique de la République du Congo, Madame Edith Delphine EMMANUEL, née ADOUKI a reçu le rapport de la 4ème Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux du Réseau des Établissements d’Enseignement Supérieur et Institutions de Recherche de l’Afrique Centrale (REESIRAC) ; conférence qui s’est tenue du 15 au 17 février 2021 à Kintélé, en République du Congo. Il est à souligner que c’est cet État, membre de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), qui assure actuellement la présidence de la Communauté Économique Régionale. Ces travaux entrent dans la logique du Protocole d’Accord, CEEAC-REESIRAC signé le 02 décembre 2021.
Ce document vise à apporter une réponse à deux préoccupations majeures de notre Région : (i) la reconnaissance d’un espace régional de l’enseignement supérieur, de la technologie et de l’innovation, coordonné à travers des réseaux de coopération scientifique et pédagogique, d’une part ; de l’autre, (ii) la question de la responsabilité sociale et sociétale de l’enseignant et du chercheur dans la zone CEEAC. Il convenait dès lors, en cette fin d’année, de faire le bilan des premières années du REESIRAC au moment où le premier Président du Réseau se devait, selon les textes organiques, de passer le témoin à un successeur. Désormais, c’est chose faite.
Les élections ont eu lieu. Le nouveau Conseil Exécutif du REESIRAC, élu à l’unanimité et par acclamation, se compose désormais ainsi qu’il suit :
Président : Pr Roger TSAFACK NANFOSSO, Recteur de l’Université de Dschang, République du Cameroun ;
Vice-Président : Pr Abbé Léonard SANTEDI KINKUPU, Recteur de l’Université Catholique du Congo, République Démocratique du Congo ;
Secrétaire Général : Pr Mesmin-Noël SOUMAHO, Recteur de l’Université Omar Bongo, République gabonaise ;
Secrétaire Général Adjoint : Pr Joseph NYANDWI, Directeur Général de l’Institut National de la Santé Publique, République du Burundi ;
Trésorier : Pr Soultan MALLOUM, Recteur de l’Académie du Centre, République du Tchad.
S’agissant des Commissions spécialisées, deux ont été pourvues :
La Commission Technologie, Information et Communication : Pr Mateus PADOCA CALADO, République d’Angola ;
Commission Recherche et Innovation : Pr. ATTIBAYEBA, République du Congo.
Les membres ont convenu d’attendre l’épisode de la concertation en visioconférence en début d’année prochaine pour se prononcer sur les trois autres Commissions, à savoir la Commission Assurance qualité, la Commission LMD et la Commission Documentation.
Lors de cette réunion,entièrement coordonnés par Son Excellence Madame Kapinga-Yvette NGANDU, Commissaire en charge du département Promotion du Genre, Développement Humain et Social de la CEEAC, dix-sept résolutions ont permis d’établir un plan d’action 2022-2023 au nombre desquelles on note par exemple que le siège social du REESIRAC se rapproche du siège de la CEEAC, c’est-à-dire à Libreville, en République gabonaise. D’autre part, l’assemblée a exprimé le vœu de voir la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale prendre toutes les mesures nécessaires pour que la prochaine Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux des établissements d’enseignement supérieur et institutions de recherche se tienne en décembre 2022 en République Démocratique du Congo. De même, elle attend de la Commission de la CEEAC que le Forum d’Afrique Centrale pour l’Éducation, les Sciences, la Technologie et l’Innovation se tienne lors des journées de l’intégration régionale, à savoir le 18 octobre 2022.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), représentée par Monsieur Hilaire MPUTU AFASUKA, a, quant à elle, commencé par rappeler à l’assistance le rôle majeur que peuvent jouer les Pôles d’Excellence Technologiques Universitaire (PETU) comme agent d’intégration en Afrique Centrale. L’organisation s’est, par ailleurs, dite prête à accompagner la Commission de la CEEAC dans la mise en place du Système de l’Économie Régionale de l’Éducation, des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation (SERESTI). De même, elle s’est montrée toute disposée à accompagner la Communauté Économique Régionale dans l’organisation du Forum d’Afrique Centrale pour l’Éducation, les Sciences, la Technologie et l’Innovation (FACESTI) ainsi que la mise en place de l’Observatoire Régional de l’Éducation en Afrique Centrale (OREAC).
Ce sont ces conclusions que le Président de la Commission de la CEEAC a chargé Monsieur l’Ambassadeur Beaudoin Bernard Hamuli Kabarhuza, Représentant de la CEEAC près de la République du Congo, de transmettre à la plus haute Instances de la Communauté, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, Chef de l’État et, par ailleurs, Président en exercice de la CEEAC. Tout à l’écoute de ce message, Madame la Ministre s’est engagée à le transmettre fidèlement.
Il faut souligner que cette 4ème Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux des Établissements d’enseignement Supérieur et Institutions de recherche d’Afrique Centrale a consacré les termes « afrocentralien » pour désigner les populations issues de cette région du monde. A ce substantif, il convient d’ajouter « afrocentrale » comme adjectif et « Afrocentralisme » comme caractéristique de ce qui relève en propre à l’afrocentralien. En effet, dans l’allocution prononcée à l’ouverture des travaux, le Président de la Commission de la CEEAC a énoncé nouvellement ces réalités anciennes mais jamais formulées. Cette allocution le souligne dans les termes suivants : « Déjà, en tant que ressortissant de l’Afrique centrale, je veux m’identifier comme ‘‘afrocentralien’’. Je ne veux plus être définis par le regard de l’autre ; ou attendre de l’autre qu’il me dise qui je suis. Mais je veux dire et assumer mon ‘‘afrocentralité’’ : ce qui caractérise mon être, mon environnement et les caractéristiques de mes productions et celles de mes semblables, originaires de l’Afrique centrale, dans toute leur diversité. Je dis aussi que, ouvert au monde et à ce qui vient de l’étranger, je me bats au quotidien pour préserver « l’afrocentralisme » c’est-à-dire ce qui me permet de garder, de cultiver et de promouvoir ce qui valorise le vivre ensemble chez moi, ressortissant de l’Afrique centrale ; et ce qui me permet de recevoir ce qui vient d’ailleurs.
Pour donner corps et sens à cette perception et emporter l’adhésion de tous, il nous faut disposer de mécanismes de vulgarisation clairs, simples et accessibles. »