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DEUXIÈME SOMMET DES CHEFS D’ÉTAT DE LA COMMISSION CLIMAT DU BASSIN CONGO ET DU FONDS BLEU POUR LE BASSIN DU CONGO :

DEUXIÈME SOMMET DES CHEFS D’ÉTAT DE LA COMMISSION CLIMAT DU BASSIN CONGO ET DU FONDS BLEU POUR LE BASSIN DU CONGO

Allocution de SEM l’Ambassadeur Gilberto da Piedade VERISSIMO, Président de la Commission de la CEEAC,

29 septembre 2021

Excellence Monsieur Anatole Collinet MAKOSSO, Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République du Congo ;

Madame la Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin de Congo, Coordinatrice Technique de la Commission Climat du Bassin de Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ;

Mesdames, Messieurs les Ministres des pays membres de la Commission Climat du Bassin de Congo ;

Monsieur le Ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement du Royaume du Maroc ;

Madame la Commissaire à l’Agriculture, l’Economie rurale, l’économie bleue et le Développement Durable de l’Union Africaine ;

Monsieur le Représentant de la Communauté de l’Afrique de l’Est ;

Madame la Représentante de 4 C Maroc ;

Monsieur le Représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Congo,

Honorables invités en vos rangs et qualités respectives,

Mesdames et Messieurs.

C’est pour moi un grand honneur de prendre la parole à l’occasion de l’ouverte de cette réunion des ministres, prélude au Sommet des Chefs d’Etat de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu du Bassin du Congo qui se tient demain 30 septembre 2021.

La Commission de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale, la CEEAC, à travers ma voix, saisit cette occasion pour remercier les Hautes Autorités congolaises à la tête desquelles Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, Président de la Commission Climat du Bassin du Congo, Président en exercice de la CEEAC pour avoir associé l’institution communautaire à cette cérémonie d’ouverture.

La Commission saisit également cette occasion pour vous remercier, Monsieur le Premier Ministre, pour avoir accepté de procéder à l’ouverture des travaux de ce segment ministériel.

Nous sommes également reconnaissant aux actions des Partenaires Techniques et Financiers pour l’appui constant apporté à la Coordination technique de la Commission Climat du Bassin du Congo, dirigée avec un dynamisme constant et exemplaire par Madame Arlette SOUDAN NONAULT, Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo.

Je pense particulièrement au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui, à travers ses bureaux du Congo, de New York et du Maroc, est toujours présent.

Mesdames, Messieurs les Ministres ;

Honorables invités ;

Comme nous le savons tous, Glasgow abritera du 1er au 12 novembre 2021, la 26ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur la lutte contre les changements Climatiques.

Très attendue après son report l’année dernière, en raison de la COVID -19, la COP 26 viendra encore confirmer que depuis décembre 2015, à travers la signature de l’Accord de Paris, le monde est rentré de façon irréversible dans la révolution de l’économie sans déchets, notamment le CO2, responsable du réchauffement de la planète.

Pour la Commission de la CEEAC, cette nouvelle économie arrive à point nommé alors que nos Etats membres, faiblement, mieux, insuffisamment industrialisés, travaillent sur la transformation structurelle de leur économie actuelle peu diversifiée.

L’occasion est donc belle et indiquée pour construire une économie moins productrice de CO2 à partir du potentiel en ressources naturelles diverses et diversifiées représentées, entre autres, par les ressources forestières et les ressources hydrographiques abondantes. Tous nos Etats membres ont d’ailleurs déjà démontré cette vision à travers leur Contribution Déterminée Nationale (CDN) respective, présentées lors de la COP 21 à Paris et dont le but était de montrer les voies de la réduction de leur source d’émission de gaz à effet de serre.

Cette vision est également démontrée à travers la conservation des tourbières de la cuvette congolaise où sont stockés 30 millions de tonne de CO2 d’une part et la lutte contre la déforestation, principale source d’émission de gaz à effet de serre, notamment le CO2, dans la majorité des Etats membres de la Commission Climat du Bassin du Congo d’autre part.

Mesdames, Messieurs les Ministres ;

Honorables invités ;

Au regard de cette vision éco économique des Etats de la Commission Climat du Bassin du Congo, la question à se poser est de savoir comment concilier protection de l’environnement et développement économique. Autrement dit que gagne-t-on en conservant par exemple les 228 000 hectares des forêts du Bassin du Congo dont les capacités en séquestration du carbone seraient supérieures à celles des deux autres massifs forestiers tropicaux que sont l’Amazonie et l’Asie du Est forestière ?

Nouvellement ou récemment reconnu, ce rôle premier des forêts du Bassin du Congo dans la séquestration du carbone constitue pour la sous-région une véritable opportunité pour le développement de l’économie du carbone.

Pour une meilleure connaissance de ce secteur de l’économie verte, la XVIème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC avait adopté, à travers la Décision N°35/CEEAC/CCEG/15, plusieurs programmes dont le Programme de Développement de l’Economie du carbone et celui sur l’économie des énergies renouvelables dont l’économie solaire et l’économie de l’hydroélectricité.

Concernant les énergies renouvelables, le 30 juillet 2021, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, réunis dans le cadre de leur XIXème session ordinaire, ont pris la décision de créer le Centre Régional sur les Energies Renouvelables et l’Efficacité énergétiques basées à Luanda en Angola.

Pour développer ces secteurs économiques, la sous-région a besoin de mobiliser des ressources financières importantes, tant au niveau interne que sur le marché extérieur, pour développer les programmes sectoriels communautaires de l’économie bleue et verte, pour le renforcement des capacités et pour le transfert de technologie.

C’est ici l’occasion de saluer l’émergence du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo créé en mars 2017 et destiné, entre autres, à collecter des ressources pour financer le développement de l’économie bleu et l’économie verte dans les 15 Etats membres de la Commission Climat du Bassin du Congo.

Mesdames, Messieurs les Ministres ;

Honorables invités ;

Au regard des résultats obtenus par la Coordination technique de la Commission Climat du Bassin du Congo sous la coordination dynamique de Madame Arlette SOUDAN NONAULT sur l’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo la Commission de la CEEAC marque ici sa satisfaction.

A la lecture desdits résultats soumis à votre appréciation, nous pouvons dire que le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo est maintenant constitué. Il ne reste désormais plus qu’à le doter des ressources aussi bien publiques que privées pour accompagner les projets issus des Etats membres et leurs contributions aux engagements sur l’Accord de Paris sur le climat.

Glasgow sera donc l’occasion rêvée pour promouvoir le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et mobiliser la communauté internationale pour apporter des ressources complémentaires à celles déjà investies par la République du Congo et les autres Etats membres de la Commission Climat du Bassin du Congo.

Le principal enjeu de la participation de la Commission Climat du Bassin du Congo à la COP 26 reste dès lors la mobilisation des bailleurs de fonds et autres investisseurs en vue du financement du Plan d’investissement du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Quant à la Commission de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale, elle ne ménagera aucun effort pour continuer à apporter son appui technique à la Commission Climat du Bassin du Congo.

Je ne peux clôturer mon propos sans renouveler mes félicitations aux Hautes autorités congolaises et à tous les Etats membres de la Commission Climat du Bassin de Congo ainsi qu’aux Partenaires Techniques et Financiers pour leurs engagements constants et multiformes pour l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et son outil financier, le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

Je souhaite pleins succès à vos travaux dont les résultats seront soumis demain aux Chefs d’Etat

Je vous remercie

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