Libreville, le 23 juin 2021– Madame Louise Mushikiwabo, troisième africaine à diriger l’Organisation Internationale de la Francophonie(OIF) après Boutros-Boutros Ghali et Abdou Diouf a été l’hôte des hauts responsables de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale(CEEAC) au siège de l’institution communautaire à Libreville.
En l’absence du Président de la Commission son Excellence Gilberto Da Piedade Verissimo, c’est le Commissaire en charge des affaires politiques, Paix et Sécurité, Monsieur Mangaral BANTE assurant l’intérim du Président et la Commissaire à l’aménagement du territoire et aux infrastructures, Madame Marie Thérèse Chantal Mfoula qui ont échangé avec la Secrétaire générale de l’OIF sur les nouveaux axes de coopération entre les deux institutions.
Après les échanges d’amabilité, les deux parties sont rentrées dans les sujets qui les préoccupent. D’entrée de jeu, la dirigeante de l’OIF a déclaré :
- L’OIF veut créer des mécanismes de collaboration plus rapprochés dans des secteurs clés comme la paix, la sécurité, le dialogue politique, la fiabilité des fiches électorales et bien d’autres ;
- L’OIF veut discuter pour voir comment mener des actions conjointes entre les pays et l’OIF ;
- Nous entendons étudier ensemble comment contribuer à la stabilité de nos pays, à une paix durable, à la sécurité.
Tous ces éléments sont entre autres, des préalables au développement de nos pays, a conclu madame Louise Mushikiwabo qui a ajouté qu’il n’est pas normal que nos populations soient toujours sujettes à l’angoisse et à la violence. Il faut apaiser le climat politique, car il n’ya pas de développement dans stabilité.
La Secrétaire générale de l’OIF s’est prononcée pour un renforcement de la collaboration et un partenariat qui profitent à toutes les deux institutions.
Prenant la parole à leur tour, les dirigeants de la CEEAC ont présenté la nouvelle CEEAC passée du secrétariat général à une commission à la faveur de la Réforme institutionnelle engagée au sein de la CEEAC, avant d’égrainer la liste de leurs attentes vis-à-vis de l’OIF parmi lesquelles, la société civile, la prévention des conflits, les questions électorales, la paix et la sécurité, les questions de gouvernance, de réforme du secteur de sécurité, la transition au Tchad et la situation en République centrafricaine
La Commissaire à l’aménagement du territoire et aux infrastructures a exprimé toute sa fierté de voir une ressortissante de l’Afrique centrale à la tête de l’OIF, cette prestigieuse institution. Pour Madame Marie Thérèse Chantal Mfoula, la CEEAC attend beaucoup du partenariat avec l’OIF dans de nombreux secteurs comme l’éducation, la formation, les capacités énergétiques et numériques, le développement des collectivités locales transfrontalières, le renforcement des domaines économiques, l’insertion économique des jeunes, les problèmes de libre circulation, les questions environnementales, l’appui à la mise en œuvre de la Zone de Libre Echange Continentale en Afrique et bien d’autres.
Afin de mieux affiner tous ces dossiers, madame Mushikiwabo a proposé que la CEEAC travaille avec la représentation régionale de l’OIF dirigée par Monsieur Alphonse Waguena.
Rappelons que Mme Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, a été nommée secrétaire générale de l’OIF le 11 octobre 2018 lors du XVIIe sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Erevan en Arménie.